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Optimistic Tunisia 4
18 May, 2024 @ 4:00 pm – 6:00 pm
Hello everyone!
It was a groundbreaking event: “Making Tunisia Green Again By Design”, part of the Optimistic Tunisia 4 series. After the remarkable presentations by Astonishing Tunisians presenting global solutions at COP28 UAE in Expo City Dubai, it’s time to refocus our attention on our own backyard, Tunisia.
🌍 Environmental challenges are not just global—they’re deeply local. That’s why we’re dedicating this event to discussing how we can make Tunisia greener. We’ll kick off with “Making Tunis Greener” by the esteemed Pr. Imène Zaâfrane Zhioua, who will share insights into reimagining urban spaces for sustainability.
Then, delve deeper into the crucial issue of water management with “Do we have enough Water to Make Tunisia Greener” by Dr. Raoudha Gafrej. Explore the challenges and opportunities surrounding water resources in our journey towards a greener Tunisia.
From these presentations to rich discussions and actionable strategies, this event promises to be a game-changer in our quest to shape a brighter, more sustainable future.
Speakers :
« L’Eau et l’alimentation, quel avenir face à la dérive du climat » par Dr. Raoudha Gafrej
La question de l’eau est centrale pour tous les modèles de dĂ©veloppement, mais aussi pour la nature et sa biodiversitĂ©, dont dĂ©pend la vie de l’homme. Dans le contexte actuel de dĂ©règlement climatique et des impacts du changement climatique, le cycle de l’eau de la terre est bouleversĂ©, entraĂ®nant une augmentation significative de la tempĂ©rature, une baisse et une plus grande variabilitĂ© des prĂ©cipitations, ainsi qu’une intensification des pĂ©riodes extrĂŞmes, rendant la gestion de l’eau de plus en plus complexe. Ce contexte particulier a des consĂ©quences sur la sĂ©curitĂ© alimentaire de l’homme et du cheptel, surtout pour les pays fortement dĂ©pendants de l’importation des produits alimentaires de base, comme c’est le cas pour la TUNISIE.
Avec des ressources en eau renouvelables estimĂ©es Ă 351 m3/hab./an et un indicateur de stress hydrique de 98,11%, la Tunisie fait face Ă une pĂ©nurie d’eau absolue. Le transfert des eaux de surface du Nord vers la capitale, le Cap Bon, au centre et au Sahel ne permet plus de couvrir les besoins de l’eau potable et de l’agriculture irriguĂ©e surtout en pĂ©riode de sècheresse que la Tunisie affronte pour la 5eme annĂ©e consĂ©cutive. Le recours massif aux eaux souterraines a Ă©tĂ© la consĂ©quence dĂ©sastreuse de la sècheresse fragilisant davantage ces ressources stratĂ©giques. Aussi la Tunisie prĂ©sente une efficacitĂ© de l’utilisation de l’eau faible (10 $/m3) comparĂ©e Ă la moyenne mondiale qui est de 19 $/m3.
La Tunisie est l’un des pays les plus impactés par le changement climatique, ce qui nécessite une révision de la politique globale de l’eau intégrant le concept d’empreinte eau et de l’eau virtuelle. Les plus grands défis pour la Tunisie, ce sont les pertes considérables dans les réseaux d’eau potable et d’irrigation mais également les pertes de rendement de l’agriculture pluviale qui est irriguée directement à partir du ciel. En effet, en cas de déficit pluviométrique de 50%, ce sont plus de 8 milliards de m3 d’eau qui manquent fragilisant ainsi l’économie nationale puisque l’homme a oublié que le plus grand réservoir d’eau ce n’est pas un barrage ou une nappe mais le SOL.
L’eau, source de vie et moteur du dĂ©veloppement et synonyme de pouvoir, doit ĂŞtre Ă©troitement surveillĂ©e par une haute autoritĂ© afin d’éviter l’accès illicite et la pollution, tout en garantissant l’Ă©quitĂ© et l’Ă©galitĂ© pour tous les citoyens et les ĂŞtres vivants. Cela permet Ă©galement de prĂ©venir les spĂ©culations mais aussi les risques de conflits internes et externes.
« Désir de nature dans le Grand Tunis. Pour une végétalisation de la ville dense » par Pr. Imène Zaâfrane Zhioua
Il est aujourd’hui reconnu que le végétal joue un rôle structurant en matière de soutenabilité écologique, de composition urbaine et de qualité des espaces urbains aux différentes échelles de l’habiter.
La renaturation de la ville est désormais un levier majeur de lutte contre les effets du changement climatique, elle permet de rendre le quotidien des habitants plus vivable.
À Tunis, la présence de la nature est cependant très discrète. Un état des lieux de la charpente verte de la métropole montre que celle-ci est constituée de formes environnementales discontinues, inéquitablement réparties et aussi fortement menacées par l’étalement urbain.
L’examen de l’offre et de la demande de nature dans le Grand Tunis a révélé un hiatus important. En effet, les résultats d’une enquête auprès des habitants mettent en évidence un intense désir de nature. Ils considèrent à la quasi-unanimité qu’il est important d’avoir des espaces verts dans la ville. Par ailleurs, il ressort de l’analyse des documents de planifications aux différentes échelles que l’offre en espace vert est très faible, parfois totalement ignorée.
Des expériences réalisées ici et là ont montré qu’il est possible d’introduire le végétal dans les interstices de la ville dense. L’idée est d’induire des actions ici et maintenant par le biais de l’urbanisme tactique. Le « filament vert » est un projet de végétalisation de l’hypercentre de la capitale tunisoise qui vise à réinvestir les friches et les délaissées urbains afin d’y créer des micro-paysages.
La réflexion nous invite à une promenade à travers le palimpseste urbain depuis le parc du Parc du Belvédère jusqu’aux Berges du Lac. Le filament vert exprime l’idée d’une nouvelle alliance entre ville et nature capable de réinventer nos rapports à l’urbain, répondre au désir de nature des habitants, leur apporter des îlots de fraîcheur et de requalifier l’hypercentre tunisois.
Conference 1 :
Conference 2 :